Briser l’isolement avec le Défi Soi

9 avril 2020

Le Centre de santé et de consultation psychologique de l’UdeM invite l’ensemble de la communauté de l’Université à participer au Défi Soi, une activité centrée sur le bien-être.

En ces temps imprévisibles et anxiogènes où l’on nous demande de rester à la maison et de nous adapter aux nouvelles réalités des cours à distance et du télétravail, il est important de faire des pauses pour prendre soin de nous. C’est ce que propose le Centre de santé et de consultation psychologique des Services aux étudiants de l’Université de Montréal, qui invite l’ensemble de la communauté de l’UdeM à participer au Défi Soi.

«L’idée est de prendre chaque jour une dizaine de minutes pour faire quelque chose qui nous fait du bien, et cela, sans aucune pression de performance», indique la directrice du Centre, Virginie Allard-Cameus. Retrouver un certain équilibre de vie peut représenter un défi en cette période hors du commun, ajoute-t-elle. C’est pourquoi le programme suggère, par le biais d’une infolettre hebdomadaire, des activités simples organisées durant quatre semaines thématiques. Chaque thème aborde une facette du bien-être, soit ses aspects social, émotionnel, financier et physique.

Les participants sont ensuite conviés à partager leurs expériences avec les abonnés du groupe Facebook du Défi Soi, qui est réservé à la communauté de l’UdeM. «Nous offrons le soutien d’une communauté virtuelle, dit Virginie Allard-Cameus. On peut y discuter des difficultés que nous vivons au quotidien et trouver des solutions ensemble.»

Lancé en 2017 auprès des étudiants et étudiantes de l’Université, le Défi Soi s’adresse pour la première fois à tous les membres de la communauté universitaire. Cette année, le Défi, qui se tient du 2 au 29 avril, a été adapté pour refléter le contexte de la pandémie. Par exemple, au cours de la semaine consacrée au volet social du bien-être, sur le thème «Je laisse aller ma créativité sociale», on propose d’apprendre à connaître ses voisins en engageant des conversations sur son balcon ou d’écrire à la craie sur les trottoirs un slogan qui fait du bien.

Alaïs Azzolini, qui étudie au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire, a libéré sa créativité sociale en dessinant un arc-en-ciel et en envoyant la photo de son dessin à des élèves du primaire. «J’ai appris que mon stage ne se ferait pas cette session. Même si je suis déçue, j’ai remercié l’enseignante qui devait m’accueillir ainsi que toute sa classe en transmettant ce message positif», raconte-t-elle.

L’étudiante originaire de Nouvelle-Calédonie est l’une des ambassadrices du Défi Soi et partage régulièrement son expérience avec les membres du groupe Facebook du Défi. «En discutant ensemble, en relatant nos expériences, nous constatons que nous ne sommes pas seuls à vivre de l’anxiété, mentionne-t-elle. Lorsqu’on est confiné chez soi, il est important de recréer un sentiment de communauté. Pourquoi ne pas se servir de notre appartenance à l’Université de Montréal pour créer des rapprochements virtuels?»

Les inscriptions au Défi Soi sont en cours. Déjà près de 700 adhésions ont été enregistrées, un nombre record pour le programme, qui témoigne du besoin de nombreuses personnes de se rassembler autour du mieux-être en ces temps difficiles.