Un examen stressant à venir

Simon étudie en première année de médecine. Son prochain examen aura lieu à la fin du mois. Malgré sa réussite habituelle, Simon est particulièrement inquiet des résultats à venir: la quantité d’informations à assimiler et à mémoriser est élevée. Depuis quelques semaines, il remarque avoir également plus de difficulté à demeurer concentré et à sélectionner l’essentiel de la matière. Quand il s’arrête pour réfléchir à sa situation, de nouveaux doutes apparaissent. Il se questionne souvent sur la pertinence de ses stratégies d’étude, allant parfois même jusqu’à remettre en question son choix professionnel. Il procrastine davantage, particulièrement quand vient le temps de lire ou de mémoriser, toute autre tâche lui semblant soudainement plus urgente ou nécessaire.

Pour remédier à la situation, il s’astreint à passer plus de temps à étudier, à mettre de côté ses activités sociales. Cependant, à la fin de ses journées d’étude et malgré ses longues heures de lecture et mémorisation, il demeure la majorité du temps insatisfait du travail accompli. Des tensions physiques apparaissent et son énergie diminue. Il souhaiterait intégrer davantage d’activités sportives à son horaire, mais il manque de temps, ce qui rend la situation encore plus frustrante. Simon se dit que malgré tout, il arrive à garder le cap et à poursuivre ses objectifs d’étude. Mais cela l’inquiète, car les pauses sont rares et la fatigue se fait de plus en plus sentir.

L’avis de l’expert

Il est tout à fait normal d’être confronté à un certain stress lorsque la réussite des études nous tient à cœur.  Cependant, lorsque le niveau de stress devient trop important, celui-ci peut modifier l’équilibre dans nos habitudes de vie et notre façon, de traiter l’information. Dans les symptômes rapportés chez Simon, on remarque des difficultés à rester concentré et à prioriser l’essentiel de la matière, de comportements de procrastination plus fréquents, des doutes quant à ses compétences et à sa réussite.

De plus, pour faire face à cette situation, Simon choisit d’étudier davantage. S’ensuit une augmentation des symptômes d’anxiété, et de fatigue. Un plus grand déséquilibre de ses habitudes de vie et d’étude s’installe, bref Simon n’arrive pas à mieux mémoriser et à être efficace malgré ses nombreuses heures de travail.

Il est essentiel dans un premier temps de réfléchir aux causes et aux déclencheurs de ces difficultés.  Dans le cas de Simon, liés aux résultats de son examen est un élément clé expliquant une partie de sa détresse. Prendre du recul devant cette incertitude  et s’auto observer sur le plan de ses habitudes de vie et ses stratégies d’étude devient alors fort utile pour se réajuster et réaliser des choix réalistes, judicieux et adaptés à son style personnel d’étudiant.

Stratégies proposées

  • En présence de stress ou de fatigue élevés, réajuster sa stratégie d’augmentation des heures d’étude. Conserver le même nombre d’heures et prioriser les moments où l’on est plus concentré pour réaliser les tâches exigeantes : matin, après-midi ou soir?
  • Étudier par intervalles plus courts, soit des périodes de 25 minutes suivies de 5 minutes de pause.
  • Choisir des pauses qui, par expérience, sont plus bénéfiques, permettent de retrouver sa concentration et renforcer sa résistance physique au stress: collations, étirements, écoute de musique, courte méditation, activité sportive ou sociale, etc.
  • Diminuer ses sources de distractions externes avant une période d’étude, par exemple fermer son cellulaire.
  • Jeter sur papier ses préoccupations, ses sources de distractions internes, afin de mieux revenir à la tâche. S’occuper de ces préoccupations après l’étude, à un moment que l’on détermine.
  • Terminer ses périodes d’étude en valorisant le travail et l’effort déployés malgré la fatigue. Il s’agit de déplacer le focus vers un comportement qui augmente la motivation, par exemple se féliciter, noter ses trois « bons coups » dans la journée.
  • Dresser une liste de ses propres stratégies efficaces d’organisation, de synthèse et ses trucs mnémotechniques. On peut varier sa façon d’étudier en pigeant dans cette liste et améliorer ses stratégies d’étude en cours de session.
  • Discuter entre collègues, étudier en équipe pour intégrer autrement les essentiels de l’information à emmagasiner, à partir de nouvelles perspectives.